Le Sénat se penche sur les risques liés aux pesticides.
Publié le Par Eli Dy
Un rapport sénatorial rendu public hier insiste sur l'évaluation nécessaire quant aux risqués liés à l'utilisation des pesticides dans la vie de tous les jours.
Le rapport présenté hier par la sénatrice socialiste Nicole Bonnefoy dresse un constat particulièrement sévère quant à l'évaluation des risques liés à l'utilisation des pesticides en France et fait la liste d'une centaine de propositions pour mieux évaluer ces risques qui sont multiples, mais sous-évalués selon le rapport sénatorial.
La sénatrice Bonnefoy s'est emparée du sujet au début de l'année quand la société Monsanto a été condamnée pour avoir intoxiqué un agriculteur par le biais d'un herbicide depuis interdit à la consommation. Or, quelques mois après avoir mis en place une mission commune d'information sur "les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement", le constat de la sénatrice Bonnefoy est sévère : les pesticides sont extrêmement dangereux, provoquant des effets allergisants, dermatologiques, respiratoires, des troubles neurologiques mais aussi des perturbations endoctriniennes. Dès lors, il incombe de mettre en place une meilleure organisation de la toxicovigilance.
Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a d'ores et déjà préparé un décret pour donner un rôle plus important en matière de toxicovigilance à l'Institut de veille sanitaire. Cependant, le rapport émet une multitude de propositions : améliorer la procédure d'autorisation de mise sur le marché des pesticides, lancer de nouvelles études d'épidémiologie financées par un fond abondé par des industriels, adopter une loi empêchant les conflits d'intérêts ou encore retirer du marché les produits contenant des perturbateurs endoctriniens suspects.