France Politique

Présidentielle : des voix à droite s'indignent devant la campagne de Sarkozy

Publié le  Par Jennifer Declémy

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De plus en plus de voix se font entendre au sein de la majorité présidentielle pour protester contre la lepénisation de la campagne de Nicolas Sarkozy.

C'est Chantal Jouanno qui a sonné l'alarme dès le lendemain du premier tour, demandant à ce que son camp ne tombe surtout pas dans l'extrême. Devant la volée de bois vert que la sénatrice s'est attirée, les charges suivantes ont été plus faibles, mais au fur et à mesure que la campagne avance, elles se multiplient jusqu'à créer un malaise à droite.

"Avec ses conneries, il va nous envoyer droit dans le mur" confie un ministre en off, alors qu'un autre est prêt à aller voter Sarkozy le 6 mai prochain "en pinçant le nez". D'autres responsables néanmoins assument publiquement leurs divergences. Entre ceux qui veulent rester fidèles, n'exprimeront leur avis que le lendemain du second tour mais n'en pensent pas mois comme Jean-Pierre Raffarin et ceux qui n'ont pas peur d'exprimer leurs désaccords, la majorité se divise peu à peu sur la campagne de leur candidat.

"La stratégie consistant à aller vers le Front National va le mener à l'échec" affirme l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres, prenant ses distances mais relayant le malaise qui existe dans la majorité. Etienne Pinte, député qui ne se présente pas à sa réélection, explique à Mediapart que "la stratégie du premier tour est un échec", et le sénateur Jean-René Lecerf ne prend pas de pincettes quand il dit sur Public Senat "les valeurs du FN ne sont pas les notres. Et toute démarche à l'égard du FN me parait inutile" estime-t-il, tout en s'avouant "sidéré que Patrick Buisson dont on sait d'où il vient [de l'extrême-droite] puisse être un conseiller privilégié du chef de l'état".

Ces démarches protestataires, si elles ne sont pas majoritaires, s'ajoutent néanmoins au fait que, depuis une semaine, les grands ténors de la droite dite modérée sont étrangement absents du débat présidentiel. Jean-Louis Borloo est aux abonnés absents, tandis que le Premier Ministre ou Valérie Pécresse, François Baroin, Bruno Le Maire ou Alain Juppé ne font que le strict minimum. En cas de défaite probable le 6 mai prochain, les langues devraient se délier au sein de l'UMP...

 







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