Présidentielle : Nicolas Sarkozy remet en cause la contraception des mineures.
Publié le Par Jennifer Declémy
Petite phrase qui est passée inaperçue, la déclaration sur la contraception des mineurs faite hier par Nicolas Sarkozy renforce la lepénisation de sa campagne de l'entre-deux tours.
Interrogé sur FranceInter hier matin par une française sur le sujet, entre autres, de la contraception des mineures. C’est à cette occasion qu’il a, par une petite phrase, remis en cause le principe d’anonymat de la contraception des mineures. « Il y a un débat : est-ce qu’on peut donner la pilule à une adolescente sans demander l’avis des parents ? » a-t-il ainsi demandé, sans que cela ne soit réellement relevé, hormis par des féministes indignées.
« Je pense que les parents doivent être associés d’une manière ou d’une autre, ça ferait tout drôle, me semble-t-il, à ces parents d’apprendre que quelqu’un a donné la pilule à sa fille mineure sans avoir eu de dialogue avec les parents de cette jeune fille » a-t-il ajouté, ce qui a choqué bon nombre de responsables de gauche, à commencer par Marisol Touraine, responsable du pôle social de François Hollande, et qui dénonce, avec cette déclaration « d’un retour de dix ans en arrière ». En effet, cela remet en cause la loi de 2001, promulguée sous le quinquennat Jospin, celle qui stipule que « le consentement des titulaires de l’autorité parentale ou, le cas échéant, du représentant légal n’est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifs aux personnes mineures ». De même, en 1974, une loi supprimait l’autorisation parentale pour « les centres de planification ou d’éducation familiale ».
Ce genre de position va dans le sens du Front National, mais contre l’avis de sa propre secrétaire d’état à la famille, Jeannette Bougrab, qui prône elle une extension de cet anonymat.