Présidentielle : Sarkozy et Hollande commémorent le génocide arménien.

Hier à Paris, le candidat socialiste et celui de l'UMP se sont rendus à la commémoration du 97e anniversaire du génocide arménien. Ils ne se sont toutefois pas croisés lors de cet évènement, auquel ils se sont rendus en toute discrétion. Le sujet du génocide arménien avait fait irruption dans le débat présidentiel en début d'année, quand le Parlement avait examiné une proposition de loi visant à pénaliser toute négation du génocide arménien, ce qui avait suscité une controverse.

Le premier à s'y être rendu fut François Hollande, très bien accueilli par les arméniens présents, à qui il répéta son engagement de faire voter une loi allant dans ce sens. "Quelles que soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée" a-t-il par ailleurs déclaré, réitérant donc une promesse de campagne.

Nicolas Sarkozy, arrivé ensuite, fut accueilli tout aussi chaudement, et lui aussi a abondé dans le même sens que son rival socialiste, "les idées que je vais défendre sont des idées qui, me semble-t-il, sont partagées très au-delà des frontières partisanes. J'ai été fier que la France de cette époque ait été si généreuse pour accueillir des arméniens persécutés".

La communauté arménienne qui assistait à cette cérémonie a salué les participations des deux finalistes à l'élection présidentielle, non sans une pique de la part du coprésident du conseil consultatif des communautés arméniennes qui a déclaré "je suis très satisfait que le président de la république actuel et le futur président participent à cette cérémonie".