Présidentielle : la Droite Populaire veut peser sur la campagne.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après avoir été écarté de la première partie de la campagne de Nicolas Sarkozy, les membres de la Droite Populaire entendent bien peser d'ici le second tour de l'élection présidentielle.
C'est l'occasion unique pour eux de peser sur le cours de l'élection présidentielle, alors que Marine Le Pen atteint les 6,5 millions de suffrages et que leur président, Nicolas Sarkozy, est en mauvaise position pour gagner le 6 mai prochain. Les membres du collectif de la Droite Populaire, qui ont été écartés de la campagne du premier tour, entendent bien profiter de l'inflexion extrême-droite prise par la campagne de leur candidat UMP pour être davantage présents dans le débat présidentiel.
"Nous voulons voir comment nous pouvons peser dans la campagne présidentielle pour aider Nicolas Sarkozy" explique Thierry Mariani, ministre des transports et membre du collectif. Dès hier, les membres ont publié un communiqué sobrement intitulé "immigration, insécurité : Hollande c'est Jospin en pire", la Droite Populaire exhorte les électeurs du Front National à voter Sarkozy au second tour en les alertant que "la France ne peut plus se permettre de revivre le laxisme de la gauche en matière d'immigration et d'insécurité, sauf à remettre en cause notre pacte républicain".
La Droite Populaire, qui a été créée en 2010 pour rappeler les fondamentaux de sa campagne de 2007 à Nicolas Sarkozy, se définit comme une droite décomplexée vis-à-vis notamment des idées du Front National, sur lesquelles d'ailleurs les différences entre les deux mouvements politiques sont difficiles à trouver. Jugés trop à droite par les centristes de la majorité, ses membres revendiquent leurs différences fondamentales avec le parti de Marine Le Pen. Cependant, ce matin Thierry Mariani a évoqué implicitement la possibilité de passer des alliances avec le FN au moment des législatives, en déclarant que le FN n'était "ni antidémocratique ni antirépublicain" et en estimant que l'UMP doit se réformer dans un très proche futur pour pouvoir perdurer. Une digue a désormais éclaté entre la droite républicaine et l'extrême-droite.