Présidentielle : Eva Joly veut réaliser le changement avec François Hollande.

C'était son dernier gros meeting qui doit clore une campagne cahotique pour Eva Joly, qui aura du mal à s'imposer dans cette campagne, même si ces deux dernières semaines ont marqué un retour intéressant de la candidate écologique. Au Cirque d'hiver de Paris hier soir, l'ancienne juge d'instruction a néanmoins tenu à marquer sa différence avec François Hollande, avec qui pourtant son parti aspire à gouverner en cas d'alternance.

"Rien n'est joué, nous pouvons faire un bon score" continue d'espèrer Eva Joly qui voudrait dépasser les 1-2% auxquels elle semble cantonnée pour le moment. "Il ne suffit pas de changer de président, il faut changer de société" continue-t-elle, expliquant donc, sans prendre de fards, qu'il faut que les verts aillent au Gouvernement en cas d'élection de François Hollande. Une déclaration qui a du ravir Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot qui aspirent tous deux à devenir ministres. Et Daniel Cohn-Bendit n'a d'ailleurs pas dit autre chose en estimant que "nous écologistes disons que nous sommes prêts à prendre des responsabilités dans la nouvelle majorité pour que la politique change dans ce pays".

Mais Eva Joly se sera également fait remarquer hier soir en se permettant de répondre à l'agressif "on est chez nous" scandé par les partisans de Marine Le Pen la veille dans la même ville. La candidate verte, qui a beaucoup affronté la candidate d'extrême-droite, a en effet répondu à ce slogan "nous sommes chez nous, nous les Français et les Françaises, métèques, venus de quatre coins du monde, nous les Polaks, les Portos, les Ritals et les Espingouins, nous les Youpins, les Nègres, les Bougnoules et nous, les Norvégiennes ménopausées."