Présidentielle : Eva Joly sur les traces de l’Erika.

Depuis que l’on a appris que le jugement condamnant Total dans l’affaire de l’Erika pourrait être invalidé le mois prochain par la Cour de Cassation, la candidate Europe Ecologie ne manque plus de s’attaquer à la grande entreprise française, qu’elle accuse régulièrement de corruption, et ce week-end, elle s’est rendue à Batz-sur-Mer, plage qui fut une des victimes du fuel de l’Erika en 1999.

C’était la dernière sortie de terrain de l’ancienne juge d’instruction, mais c’est un déplacement très important pour Eva Joly, qui veut mobiliser sur ce sujet, même au-delà de son camp, comme le prouve la présence de la maire UMP, Danielle Rival, elle aussi attachée à ce problème écologique. Et pour la candidate « il n’y a rien de plus important que de montrer combien l’impunité dans notre pays est dévastatrice et de lutter contre cette impunité, qu’il s’agisse de l’élite ou des multinationales ».

« Je suis venue dire, plus jamais cela. Nous ne voulons plus que nos plages soient souillées ni par les marées noires ni par les algues vertes. L’irresponsabilité de Total et des grandes compagnies pétrolières est organisée » accuse également la députée européenne. Loin des agitations parisiennes, Eva Joly a donc passé une journée calme, mais centrée sur des préoccupations écologiques, mais aussi judiciaires, plus déterminée que jamais à franchir la dernière ligne droite de la campagne.