Présidentielle : Eva Joly reprend des couleurs à Nantes.
Publié le Par Jennifer Declémy
Jean-Sebastien Evrard/AFP
La candidate a repris des couleurs à Nantes hier soir, et a réaffirmé toute sa détermination à mener campagne, malgré les difficultés, et à parler d'écologie malgré la crise.
Deux jours après sa sortie de l’hôpital, la candidate Europe Ecologie a tenu meeting à Nantes, dans une ambiance nettement plus chaleureuse qu’à l’accoutumée, malgré les lunettes noires qui recouvraient ses bleus.
Devant près de 1 000 personnes, Eva Joly promet « qu’elle va bien » et que « malgré les bleus, malgré ma rumeur…ma campagne ne s’arrête pas (…) La France a besoin des écologistes ». Ce qu’ont confirmé ses proches, insistant sur sa résistance et sa détermination.
L’ancienne juge en effet était en pleine forme, et pendant plus d’une heure elle s’est appliquée à attaquer Nicolas Sarkozy, « le sortant », « le grand bonimenteur » qui n’est qu’un « justiciable en sursis », retrouvant là ses accents de juge. Contre la corruption, la fraude fiscale et la spéculation elle dresse un vibrant réquisitoire, mais n’oublie pas l’écologie même si, elle le confesse « on ne nait pas écologiste on le devient. Je le suis devenue par un cheminement personnel ».
En déperdition dans les sondages, la candidate reste déterminée, mais réaliste également, même si quelque uns osent encore dire qu’elle sera « la surprise de l’élection ». Pour le parti vert en tout cas un mauvais score ne signifiera pas forcément l’hécatombe, notamment financière : en diminuant leur budget de campagne et en sollicitant les fédérations régionales, Cécile Duflot compte minimiser les dépenses et surtout, se refaire une santé grâce aux législatives et à l’accord passé avec les socialistes. Une dizaine de députés valent bien une Eva…