Présidentielle : Nicolas Sarkozy veut rendre sa liberté à la jeunesse.

Le discours devant les jeunes UMP était lyrique hier après-midi, à la porte de Versailles. En déficit de cet électorat qui avait majoritairement voté contre lui en 2007, Nicolas Sarkozy a fait deux annonces pour tenter de conquérir cette jeunesse volontiers frondeuse.

Pour la première fois depuis longtemps, le président candidat n'a pas parlé de la burqa, du halal ou de le menace islamique qui pèse sur la France, mais plutôt de la jeunesse en tant que telle. Dans un discours truffé de références historiques, et notamment en rapport avec la seconde guerre mondiale, Nicolas Sarkozy a décrit les jeunes devant lui comme "les héritiers des jeunes résistants qui donnèrent à la France une armature morale pour des décennies. Ceux-là ont choisi le progrès et ainsi permis les trente glorieuses", contrairement à ceux qui préférerent manifester en mai 68 et amenèrent la décadence en France.

Proclamant "l'avènement d'un nouvel humanisme", contre "la pensée unique", le candidat UMP a proposé la création d'une banque pour la jeunesse, afin de refuser toute logique d'assistanat, mais aussi la déclination du RSA sur une formule axée sur les jeunes, une sorte d'allocation autonomie, à expérimenter, pour garantir leur insertion professionnelle. Ca, c'était pour le versant social du discours, qui aurait certainement plu à Jean-Louis Borloo, présent dans la salle.