Le PS dénonce les bonus de Maurice Lévy

"Obscène", "indécent", "incompréhensible"...les socialistes ne manquent pas de mots pour faire part de leur indignation face aux récentes révélations selon lesquelles Maurice Lévy, patron de Publicis, allait toucher un bonus de 16,2 millions d'euros au titre de prestations effectuées depuis 2003.

Pour le candidat socialiste, cette annonce est une véritable aubaine qui lui permet de justifier son projet de taxation des revenus se situant au-dessus d'un million d'euros par an. Et le fait que Maurice Lévy soit également patron de l'Acep, association française des entreprises privées, ne fait que renforcer leur détermination à dénoncer ce bonus, d'autant plus que le code même des patrons souligne que ces derniers doivent veiller à ce que leurs rémunérations soient "mesurées, équilibrées et équitables".

"Si l'on estime que de telles rémunérations n'ont aucune contrepartie en termes d'utilité sociale, seule la fiscalité peut être dissuasive", souligne Jérome Cahuzac, le monsieur finances de l'équipe de François Hollande. Propos confortés par un autre monsieur finances, Michel Sapin, qui trouve la situation parfaitement "incompréhensible".

Mais le principal intéressé dit ne pas comprendre une telle polémique, dans la mesure où "tout est transparent depuis l'origine, tout a été présenté publiquement et à l'assemblée des actionnaires". Pas sûr que cela puisse convaincre dans un contexte de crise, et alors que les chiffres du chômage ont encore augmenté le mois dernier...