François Hollande et Nicolas Sarkozy veulent reprendre la main sur la sécurité.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après les drames de Toulouse et Montauban, les deux principaux rivaux à l'Elysée veulent recentrer leurs discours sur la sécurité, avec pour chacun des enjeux totalement différents.
Pour l'un il s'agit de reprendre la main dans la course à la présidentielle et enfin avoir une chance de l'emporter après quatre années où il fut donné comme perdant, pour l'autre il s'agit de montrer que lui-même et son parti n'ont pas à rougir de leurs compétences en matière sécuritaire. Avec le risque que cela n'intéresse guère les français.
Nicolas Sarkozy, quand on parle sécurité, a l'avantage par rapport à son concurrent, lui qui occupe ce domaine depuis dix ans maintenant et qui a, auprès des français, une image de dynamisme et de volonté incontestable. Aussi il est presque naturel qu'il veuille profiter de son avantage en la matière et qu'il remette le thème de la sécurité au centre du débat présidentiel. Cela est donc passé par de nouvelles propositions pour lutter contre le terrorisme, qui constitue en fait un véritable piège pour les socialistes (voir ici).
François Hollande lui doit prouver, contre les stéréotypes qui ont court depuis des décennies, que s'il arrivait au pouvoir, il ne se montrerait aucune laxiste ou angélique, ce dont l'accuse déjà par anticipation la droite. C'est donc tout naturellement qu'il parle davantage sécurité ces derniers jours, notamment aujourd'hui à Ajaccio, où il a entrepris de démonter le bilan de Nicolas Sarkozy en la matière, constatant que "les violences aux personnes ont progressé, que les moyens de la police et la justice ont reculé (...) qu'un certain nombre de quartiers se trouvent sans la présence qu'il conviendrait d'organiser des forces de sécurité, que la République a parfois reculé".
Se décrivant comme parfaitement à l'aise sur ce sujet, le candidat socialiste prône davantage de moyens et non de lois, estimant qu'il y en avait déjà bien assez en vigueur. Il veut donc "renforcer les moyens, faire en sorte que les services travaillent le plus en amont possible, lutter contre le trafic d'armes, contrôler les individus qui sortent des zones à risque comme le Pakistan ou l'Afghanistan".
Les deux rivaux replacent donc ce thème dans le débat, en espérant rebondir dignement de ce drame et ne surtout pas apparaitre comme faible ou trop laxistes aux yeux de français traumatisés par ces tueries. Le piège dans lequel devront cependant éviter de tomber les deux candidats est le suivant : parler trop de sécurité au détriment des thématiques qui intéressant vraiment les citoyens, à savoir le chômage et l'emploi, qui restent la priorité absolue de français plus traumatisés par la crise que les tueries. Nicolas Sarkozy et François Hollande, s'ils veulent gagner, devront avoir l'intelligence de laisser Marine Le Pen parler de cela toute seule pour eux aborder les thèmes qui vont compter. Un vrai défi...
veritas
24/03/2012 21:33
malheureusement la gauche de tout temps a été laxiste avec la sécurité. Donc j'attends toujours les propositions théorique de la gauche. Je pense que le fait d'avoir arrêter un tueur d'opérer dans le pays en moins de 24 heures c'est même plus que bien. Donc je ne sens pas personnellement quoique ce soit de convinquant de la par des autres canditats. Le seul a être bien clair s'est M. sarkozy. Alors je prédis qu'il sera le vainqueur.