François Hollande retourne en Corrèze.

Il n'a peut-être pas le gabarit, dixit l'ancienne première dame qui supporte aujourd'hui Nicolas Sarkozy, mais le candidat socialiste ne se laisse décidément démonter par rien ni personne. Hier, il était de passage en Corrèze pour présider le dernier conseil général avant la présidentielle, un moment particulier dans la campagne, peut-être le dernier pour lui qui est à ce poste depuis deux ans seulement.

Après avoir observé une minute de silence, en mémoire aux tués de Montauban et Toulouse, François Hollande a balayé les propos de Bernadette Chirac avec un sourire, "on ne peut pas plaire à tout le monde", et a examiné les priorités budgétaires du département : plan d'isolation des logements, accès au haut débit et agence départementale d'ingénierie.

Le président du département s'est également félicité, contre les critiques récurrentes de la droite, d'avoir fait adopter un budget qui ne fait pas progesser la dette, un fait inédit depuis de nombreuses années. Mais le débat est monté durant la séance, avec des conseillers UMP dopés par le climat national, et qui ont d'ailleurs repris les arguments de leur état-major qui fustige la gestion calamiteuse du candidat socialiste de ce département, le plus endetté de France. L'occasion pour le député cependant de faire preuve d'autorité et de leur rappeler que la dette est un héritage de trente ans de gestion de la droite.