Présidentielle : l’égalité des temps de parole s’installe.
Publié le Par Jennifer Declémy
La campagne est peut-être en suspens mais dés aujourd'hui les candidats vont devoir se soumettre aux exigences de l'égalité des temps de parole dans les médias.
Redouté par les grands candidats et les médias, mais grandement attendu par les petits candidats, à partir d’aujourd’hui l’égalité des temps de parole sera la règle dans les médias télévisuels et radiophoniques, au grand dam des journalistes et présentateurs qui ont de fait annulé de nombreuses émissions politiques, ne pouvant raisonnablement pas accorder le même temps de parole aux dix candidats définis par le Conseil Constitutionnel.
Désormais donc les candidats devront disposer de temps de parole totalement égaux, mais sans « conditions de programmation comparables », et ce jusqu’au 09 avril. Dans vingt jours en revanche les candidats devront avoir le même temps de programmation, à la seconde près.
Les directeurs des programmes pestent devant ces règles qui leur imposent d’accorder le même temps à un Nicolas Sarkozy et à un Jacques Cheminade, de supprimer tous les débats et émissions alors que la campagne présidentielle atteint un moment critique. Beaucoup de médias se sont d’ailleurs plaints de ces règles au CSA et au Conseil Constitutionnel, sans obtenir satisfaction.
Pour surmonter ces difficultés, les candidats vont sûrement investir la presse écrite et internet, les réseaux sociaux, afin de continuer à faire parler d’eux. Les petits candidats eux se réjouissent de cette égalité qu’ils attendent depuis plusieurs semaines, et certains estiment que cela peut leur permettre de monter en puissance, à l’instar de Nicolas Dupont-Aignan qui fait le pari qu’il passera de 0,5% à 5% grâce à ces égalités de temps de parole. Quatre candidats cependant feront les frais de ces nouvelles règles : Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou et Marine Le Pen. Certains spectateurs en revanche seront soulagés de ne plus voir tout le temps ces candidats.