RN : le patron de la Gendarmerie se fâche

A l'approche des élections européennes, ce dimanche 9 juin, petit scandale dans les milieux militaires : on a osé utiliser une image de gendarme, de dos, déclarant (c'est une image) :  "Je suis gendarme. Le 9 juin, je vote Bardella." Le directeur de la Gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, dès le 1er juin, s'est fâché...

Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de message. Et le moins qu’on puisse attendre, c’est que vous respectiez le gendarme et son statut, dans ces périodes où son engagement peut le conduire aux pires conséquences.
Ce message est inadmissible

— Christian Rodriguez (@Ch_RGZ) June 2, 2024

Bien sûr, on ne peut pas exclure que des gendarmes votent aux élections européennes. Mais embarquer toute une profession dans un soutien à Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, cela ne se fait pas. Le journal communiste L'Humanité le rappelle...

Selon le Code de la Défense « les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres » mais « ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. » Une règle qui « s’applique à tous les moyens d’expression. » Un arrêté de 2007 stipule en outre l’interdiction de la tenue militaire « à l’occasion de toute activité ou manifestation à caractère syndical ou politique ».  

"Aucun parti ne peut prétendre s’exprimer au nom d’une profession"

Le Rassemblement national a aussi utilisé l'image d'un militaire, de dos, et d'une infirmière... Dans les deux cas, les représentants de la profession ont protesté.

Ordre National des Infirmiers : "Chaque infirmière et chaque infirmier, comme chaque citoyen, vote selon ses propres choix et en pleine liberté de conscience. C’est le principe de notre démocratie. L’Ordre National des Infirmiers rappelle que s’agissant d’un choix électoral, aucun parti ne peut prétendre s’exprimer au nom d’une profession."