Nouvelle-Calédonie : 5 morts dont 2 gendarmes
Publié le Par Fabrice Bluszez
dr (copie d'écran Twitter)
Les émeutes en Nouvelle-Calédonie, contre l'élargissement du corps électoral, ont déjà un lourd bilan: 5 morts et des centaines de blessés. Tout cela à cause d'une réforme constitutionnelle à voter fin juin en Congrès à Versailles.
Le projet de loi visant à élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie amènera aux urnes les Français résidant dans le territoire depuis dix ans... Ils pourront voter aux élections locales : pour la composition des assemblées des trois provinces et celle du Congrès, explique Ouest-France. Pour ces élections locales, depuis les événements de 1988 (Ouvéa) et selon l'accord de Nouméa (5 mai 1998) visant à une décolonisation sur vingt ans, seuls les résidents inscrits au 8 novembre 1998 et leurs descendants pouvaient voter.
La Nouvelle-Calédonie compte 271.000 habitants (carte Eric Gaba).
Mais nous sommes en 2024 et depuis, aux référendums sur l'indépendance, le "non" l'a emporté, le 4 novembre 2018 (56,7%), le 4 octobre 2020 (53,2%) puis le 12 décembre 2021 (96% des voix, les indépendantistes ayant proné l'abstention en pleine crise du covid). D'où cette initiative qui a mis le feu aux poudres.
Depuis, l'état d'urgence a été décrété. Ports et aéroport sont sous le contrôle de l'armée.
Déjà cinq morts
Emeute à Nouméa (photo DR).
Depuis le lundi 13 mai et une première manifestation contre "le dégel du corps électoral", les nuits d'émeutes se succèdent. Or, dans la collectivité, beaucoup d'armes circulent. Il y a des tirs et trois jeunes Canaques ont été tués ("deux hommes de 20 et 36 ans et une adolescente de 17 ans"), puis un gendarme (22 ans) grièvement blessé est décédé. Ce jeudi 16 mai au matin, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, a annoncé la mort d'un second gendarme, victime d'un "tir accidentel". Il a aussi annoncé des renforts : "de 1.700 policiers et gendarmes... à 2.700 policiers et gendarmes".
En images
Des images sur Twitter, autant d'éclairages différents sur ces événements...
Des dizaines de carcasses de voitures incendiées s'accumulent sur les routes en Nouvelle-Calédonie.
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) May 16, 2024
La situation reste insurrectionelle sur l'archipel malgré l'instauration de l'état d'urgence et le déploiement de renforts.#NouvelleCalédonie pic.twitter.com/ytPXMXEXUM
Nouvelle-Calédonie " Il y a 170 ans, les Kanaks étaient là, ils sont sur leur territoire. Et vous n'allez jamais empêcher à un peuple premier de revendiquer, d'avoir ses propres aspirations ", estime Jean-Victor Castor. pic.twitter.com/1Fnlfy6sN1
— franceinfo (@franceinfo) May 16, 2024
La nuit dernière, environ 200 renforts de gendarmes mobiles, GIGN et soignants ainsi que du matériel ont décollé depuis la base aérienne d’#Istres en direction de Nouméa pour faire face à la situation en #NouvelleCalédonie. pic.twitter.com/qh9nxpO5Ul
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) May 16, 2024
Émeutes en Nouvelle-Calédonie: pourquoi pouvons-nous voir des drapeaux azerbaïdjanais dans les rues de Nouméa ? pic.twitter.com/rSocaJpw6K
— BFMTV (@BFMTV) May 16, 2024
Mon communiqué sur la situation en Nouvelle-Calédonie. pic.twitter.com/RHpz1H5e4v
— Christiane Taubira (@ChTaubira) May 16, 2024
Rendez-vous ce soir pour un rassemblement en soutien à nos frères et sœurs kanaks. La provocation du gouvernement et la violence doivent cesser, une mission de médiation indépendante doit être mise en place immédiatement. pic.twitter.com/hoExcYDiWj
— Sophie Binet (@BinetSophie) May 16, 2024