Présidentielle : François Hollande défend une alliance européenne de gauche.
Publié le Par Jennifer Declémy
Au Cirque d'Hiver cet après-midi le candidat socialiste a défendu une alliance sociale-démocrate en Europe contre les conservateurs actuellement au pouvoir.
Après son diner avec les socialistes allemands et italien, François Hollande a prononcé un discours sur l'Europe, thème qui a une grande importance dans la campagne présidentielle, pour notamment montrer qu'il n'était pas seul dans l'Union Européenne, contrairement à ce que prétend l'UMP.
Réaffirmant sa volonté de renégocier le traité budgétaire européen, position partagée par les socialistes allemand, le candidat socialiste a avant tout exprimé sa volonté de réorienter le cours de la politique européenne actuelle.
"On me dire, à la veille de l'élection présidentielle en France : mais comment allez-vous faire si vous êtes élu - car c'est l'objectif ? Vous vous trouverez tout seul ? C'est possible, dans un premier temps. Mais je ne suis pas seul. Je ne suis pas seul parce qu'il y a un mouvement progressiste en Europe. Je ne serai pas seul parce qu'il y aura le vote du peuple français qui me donnera mandat. Je ne serai pas seul parce qu'il y aura des alliés, qui ne seront pas tous progressiste" a-t-il insisté, pour répondre à tous ceux qui arguent du soutien de beaucoup de dirigeants européens conservateurs à Nicolas Sarkozy.
Opposant les conservateurs aux progressistes, le candidat socialiste a parlé "d'un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance" mais aussi d'une renégociation du statut de la BCE et de la mise en place d'eurobonds.
"Je n'ai jamais considéré l'Europe comme un marché, comme une monnaie, comme une somme de traités, et même comme des institutions. L'Europe est une espérance (...) un continent qui porte l'histoire, qui ne l'impose pas, mais qui la fabrique. Parce qu'il y a la crise et que nous devons retrouver l'espérance et le rêve, ce rêve français est indissociable du rêve européen. Voilà pourquoi, candidat à l'élection présidentielle, je veux servir la France et je veux servir aussi l'Europe" a-t-il conclu, devant des responsables socialistes et notamment Lionel Jospin et Laurent Fabius.