Présidentielle : à Florange les promesses de Sarkozy on n'y croit pas.

Il va décidément être très difficile pour le chef de l'état que de se refaire une viginité politique. Après l'intervention radiophonique de ce matin dans laquelle Nicolas Sarkozy a répété qu'il ne laisserait pas tomber ce site industriel et que le haut fourneau redémarrerait dès le second semestre, les syndicats d'Arcelor Mittal ont dénoncé les "mensonges", le "foutage de gueule" et le "bourrage de crâne" du candidat UMP.

Selon les syndicats, les propositions faites ce matin par le président sortant "n'ont aucun sens", dans la mesure où le projet Ulcos tant voulu par Nicolas Sarkozy ne peut être mis en place que si les hauts fourneaux continuent leur activité. D'ailleurs, "notre urgence à nous, c'est de redémarrer le P6 et le P3. Ulcos ce n'est que du bonus, un avantage supplémentaire". Or, le P6 et le P3 ont été arrêtés il y a presque un an.

Les syndicats dénoncent donc les fausses promesses, d'autant plus que les 150 millions promis ce matin n'ont rien de nouveau : ils étaient déjà prévus l'été dernier, dans le cadre du Grand Emprunt.

L'exemple de Gandrange il y a quatre ans semble avoir véritablement marqué ces salariés qui y font référence sans cesse pour expliquer pourquoi ils ne croient pas aux déclarations du candidat UMP, et pourquoi ils pensent que ce ne sont que des manoeuvres électoralistes. En revanche, la proposition de François Hollande déposée ce matin à l'Assemblée nationale et fustigée par la droite rencontre l'approbation totale des syndicats là-bas qui estiment que cette solution est la seule qui vaille. Il apparait que Nicolas Sarkozy ne va pas pouvoir échapper à son bilan pendant sa campagne, peu importe à quel point il le veut...