La tentation du mea culpa

Le moment serait-il venu pour le Président de la République de faire son mea culpa pour toutes les offenses perpétrées durant son mandat ? A entendre certains de ses proches, oui. C'est Bruno LeMaire, ministre de l'agriculture, qui a lancé la charge lundi matin en déclarant dans une interview à Libé que oui, il y a avait eu des erreurs en début de mandat. Ca ne l'engage à rien vu qu'il ne faisait pas partie du Gouvernement au début.

Et si certains à l'UMP ont pu critiquer ces propos, Bruno LeMaire a pourtant réitéré ses propos ce matin sur Europe1 en affirmant que oui, Nicolas Sarkozy devait reconnaitre quelques échecs. S'il y a "un bilan fort", le ministre évoque des "obstacles" ou des erreurs comme le débat sur l'identité nationale qui n'a pas abouti concrètement.

L'UMP a l'air divisé sur ce sujet, entre ceux qui louent l'action du Gouvernement sur tous les points comme le député Sébastien Huygue ou Eric Raoult, et d'autres membres de l'UMP qui eux reconnaissent qu'aucun bilan ne peut être parfait comme Michel Piron (député de Saône-et-Loire) qui se prononce en faveur d'un droit d'inventaire, qui, selon les rumeurs, pourrait prendre la forme d'un livre écrit par le Président de la République en personne, et serait sans doute publié en mars prochain. Mea culpa, oui mais pas trop car comme le rappelle quotidiennement l'UMP, eux ont un bilan positif à défendre contrairement au Parti Socialiste, "irresponsable" et "dangereux".