Le sommet social déjà menacé d'échec

Le sommet social peut-il déboucher sur des résultats et avances concrètes demain ? La question se pose mais les syndicats invités répondent déjà par un "NON" catégorique. Alors que le chef de l'état a présenté ce sommet comme une avancée considérable pour améliorer la compétitivité des entreprises et trouver des solutions au chômage de masse, les syndicats eux s'indignent déjà de ce qu'ils décrivent n'être "qu'un rendez-vous de facade".

En ligne de mire des responsables syndicaux, la TVA sociale et les accords compétitivité-emploi, contre lesquels ils sont fermement opposés. La CGT et FO notamment sont particulièrement virulents envers ces deux réformes, d'abord parce que selon eux elles pénalisent les travailleurs, mais aussi parce que "il s'agit de réformes trop importantes pour les faire passer à la hussarde". Les syndicats aimeraient de la concertation et de la négociation, mais le président est trop pressé, ce qui fait dire au secrétaire national de la CFDT Laurent Berger, "il y a risque d'instrumentalisation".

Considéré de plus en plus comme une manoeuvre électorale grossière, le sommet social n'a que peu de chances d'accoucher de mesures recueillant le consensus de tout le monde, même si les syndicats espèrent des mesures concrètes sur la formation des chômeurs et le chômage partiel. Les responsables espèrent en effet pouvoir obtenir des fonds pour aider Pôle Emploi ou développer les formations des demandeurs d'emploi. Néanmoins, en cas d'échec le Gouvernement pourra toujours rejeter le blâme sur les syndicats qui se seront opposés aux réformes proposées. Au final, Nicolas Sarkozy annoncera les réformes retenues fin janvier, dans une émission spéciale.