Union Européenne : le FESF est dégradé à son tour

Après la note souveraine de la France, c'est au tour du triple A du Fonds Européen de Stabilité Financière d'être dégradé par Standard & Poor's. Cependant, contrairement à la note française, celle du FESF est dégradée à court terme, c'est à dire que l'agence de notation n'exclut pas de modifier ce jugement dans les mois à venir.

Cette décision résulte de la dégadration de la France et de l'Autriche survenue vendredi dernier, les deux pays faisant partie des six pays pourvoyeurs de fonds pour le FESF. Dans son communiqué, Standard & Poor's explique qu'elle considère que les obligations du Fonds ne sont plus totalement soutenues. Mais elle pourrait changer d'avis si des pays toujours pourvus d'un triple A venaient apporter des garanties financières au FESF. Une chose que l'Allemagne refuse catégoriquement, expliquant que le triple A n'était pas selon elle une condition absolue du bon fonctionnement du fonds européen.

Selon Klaus Regling, directeur du FESF, la capacité de prêt du fonds n'est pas mise en difficulté par cette décision, un avis que partagent l'Allemagne et la France qui ont déclaré hier, après le communiqué de l'agence de notation, qu'il n'y avait "pas besoin d'agir", sur les capacités de financement du FESF qui "conserve intacte sa capacité de prêt, avec des moyens suffisants et garantis pour remplir l'ensemble de ses engagements présents et à venir", d'après un communiqué du ministre des finances François Baroin.