SportsHebdo : les six infos à ne pas manquer

 

 

19. « S’il était footballeur, ce serait Zidane ! » ou encore « Le Usain Bolt de la natation ! » Des commentaires élogieux. À juste titre. 6 médailles dont 3 en or et 2 assorties d'un record du monde (50 crawl et 50 dos) sur les 8 obtenues par les Français aux Mondiaux petit bassin à Doha (Quatar). Mieux que les 5 breloques (2 en or) de sa grande soeur à Melbourne en 2007. Et juste au dessous de Phelps, Lochte et Thorpe dans un compétition mondiale. C’est dire la performance de Florent Manaudou qui, a 24 ans, vient de porter à 19 son total de médailles internationales (14 en or). Avec l’or olympique, l’or européen en petit et grand bassin, l’or mondial en petit bassin, il ne lui manque que l’or mondial en grand bassin. Il n’en a pas encore la notoriété  mais à ce rythme, Florent va bientôt faire oublier Laure…

 

Invaincu. « L’arbitre, c’est le patron, on le respecte. ». C’est le Parisien Matuidi qui le dit après un PSG-Nantes où l’arbitre qui a fait preuve de beaucoup de mansuétude pour un tacle dangereux de Verratti (qui aurait mérité l’expulsion) et un but refusé aux Canaris. À dix contre onze et menés 0-2 au Parc,  le vent n’aurait peut-être pas aussi bien tourné pour les Parisiens. Mais imaginez l’inverse et  les Nantais « aidés » par l’arbitre … « C’est toujours comme ça, les arbitres nous ont plus à l’œil que les autres parce qu’on est Paris », auraient pu dire les Parisiens. Bon cela dit, que le PSG en profite ! Il n’est qu’à une longueur de l’OM et reste, toutes compétitions confondues, le dernier club européen invaincu cette saison. Avant d’aller affronter le Barça et Messi au Camp Nou mercredi…

 

Retraite.  Ce n’était pas le combat de trop, mais c’était son dernier... Même s’il lui a bien résisté, Jean-Marc Mormeck n’a rien pu faire contre le Polonais. Masternak, vainqueur sur décision des arbitres. Grand seigneur en demandant à ses supporters d’applaudir son vainqueur plutôt que de le siffler à tort, le Français prend sa retraite de boxeur à 42 ans après 19 ans de carrière et 43 combats. Mais il ne veut pas  laisser tomber la boxe. « Il y a un public pour ce sport, ce sport est populaire et ces mômes en ont besoin », a-t-il commenté en descendant du ring d’un palais des sports d’Issy-les-Moulineaux plein à craquer. Juste avant de demander ce qu’il fallait faire pour… être président de la Fédération où « ce sont toujours les mêmes depuis des années ». Un nouveau combat commence…

 

Absences. Quand ce n’est pas l’orteil, c’est le mollet. Quand ce n’est pas le genou, ce sont les adducteurs. Et quand c’est pas ci, c’est ça. Depuis qu’il est arrivé à Lyon en août 2010 en venant de Bordeaux (pour 22 millions d’euros), Yohan Gourcuff n’en finit pas de jouer un peu et de se blesser beaucoup. Trop ? Il a donc dû négocier… une diminution de son (très gros) salaire ! Et du coup, tout semblait bien reparti avec 3 buts (dont un superbe) en 7 matchs et un vrai rôle de meneur. Et patatras ! C’est reparti avec un mal de dos. Aux dernières nouvelles, il allait mieux. Mais n’a joué ni contre Saint-Etienne, ni contre Evian (entre autres) et n’était même pas sur les feuilles de match. Et on attend toujours son retour. Dites, Président Aulas, peut-être faudrait-il une nouvelle révision de son bulletin de paie…

 

Hommage. Pour rendre hommage à son immense carrière, L’Equipe a émis la semaine dernière l’idée de faire revenir (quelques minutes)  Thierry Henry en Equipe de France lors du prochain match amical contre le Brésil (26 mars). « On va faire quelque chose » a dit en écho Noël Le Graët, le président de la 3F, qui a trouvé l’idée « intéressante »… Mais quand on connaît le pragmatisme et la rigueur de Didier Deschamps, tout entier tourné vers l’Euro 2016, on comprend que le sélectionneur ne se soit pas laissé griser par un tel projet. Nous, on a une idée : faire rejouer en lever de rideau la finale de 98 avec Blanc (suspendu), Desailly (expulsé) et, bien sûr Henry (qui n’avait pas joué) contre Ronaldo (le gros, pas celui du Real) qui avait raté son match (après un mystérieux malaise), Roberto Carlos, et autre Leonardo …

 

Noah. Excepté Gaël Monfils, les tennismen français ont raté leur finale de Coupe Davis. Il l’avait pourtant bien préparée, nous a-t-on « bassiné » pendant trois semaines. Et pan, voilà Noah qui, fort de son palmarès, débarque avec ses grands sabots (quand il n’est pas pieds nus comme à la télé pour un hommage à Delpech…). On aurait dû l’appeler, il les aurait  transcendés et « on » aurait (en tous cas) fait mieux et (peut-être) gagné. Mais ce qu’il oublie, le grand Yannick, c’est qu’aucun des nouveaux mousquetaires n’a gagné de grand chelem, qu’ils ont souvent un pet de travers et qu’être « bons copains » ça ne suffit pas. Qui plus est face à des Suisses qui sont N° 2 et 4 mondiaux.
 

Par Jacques-Henri Digeon, journaliste sportif.