Roland-Garros en retard sur ses concurrents du Grand Chelem
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Yann Caradec
Roland-Garros doit consentir à de nombreux efforts financiers pour rattraper ses trois rivaux du Grand Chelem, Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie.
Roland-Garros prend du retard et va devoir investir et se moderniser pour rattraper la cadence imposée par ses rivaux du Grand Chelem. En outre, les organisateurs des Internationaux de France ne vont pas avoir d’autre choix que de mettre la main à la poche cette année. Plusieurs points sont notamment à améliorer. Dans un premier temps, la dotation a été revue à la hausse, sous la pression des joueurs et la surenchère des autres Majeurs.
Une augmentation de 3 millions d’euros a ainsi vu le jour par rapport à l’an passé pour dépasser la barre des 25 M€, et les vainqueurs percevront 1,65 millions d’euros, soit 10 % de plus que l’année dernière. Cela reste toujours en dessous de Wimbledon qui a déboursé 25 millions de livres (30,43 M€), dont 1,76 million (2,14 M€) accordé à chaque vainqueur. L’US Open reste également devant (36,8 millions de dollars, 27 M€ en 2013) mais cela va considérablement augmenter d’ici trois ans avec 50 millions de dollars (37 M€). Les dirigeants de l’Open d’Australie comptent également investir puisque de 33 millions de dollars australiens (22 ;5 M€) cette année, ils passeront à 40 millions (27,2 M€) en 2016.
De la nécessité d’un toit rétractable
Un équipement standard et désormais indispensable dans un Majeur pour permettre les matches de nuit et éviter d’éventuels retards liés à la pluie. A Roland-Garros, la finale de 2012 entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, disputée sur deux jours, le dimanche et le lundi, est restée dans les têtes. A New York, Flushing Meadows a engagé un vaste plan de rénovation de ses infrastructures et son central Arthur-Ashe sera couvert au mieux pour l’édition 2017, tout comme un deuxième court (Louis-Armstrong) en 2018.
Chez les Anglais de Wimbledon, tout cela a d’ores et déjà été accompli en 2009, un an après la fameuse finale entre Rafael Nadal et Roger Federer, plus longue finale de l’histoire de Wimbledon et disputée quasi dans la pénombre après de multiples interruptions dues à la pluie.En Australie, la Rod Laver Arena (anciennement « Center Court » en dispose depuis sa création en 1988. Un autre stade, la Hisense Arena, est aussi couvert. Mais à Roland-Garros, il faudra attendre 2019 au moins, si, d’ici-là, les négociations tendues avec les associations environnementales et les riverains n’ont pas retardé le projet.
De la nécessité de s’agrandir
Enfin, Roland-Garros passera de 8,5 à 13 hectares une fois son extension achevée. Ce sera toujours loin derrnière Wimbledon (17,7 hectares), l’US Open (18,8 hectares) et l’Open d’Australie (20 hectares). Pour agrandir le tournoi, la Fédération française avait envisagé de l’exporter en banlieue parisienne, que ce soit à Marne-la-Vallée, Versailles ou Gonesse, avant de finalement choisir d’agrandir le site actuel.
Concernant l’affluence, Roland-Garros a encore un sérieux retard par rapport à ses concurrents. 462 0000 personnes sont venues en 2013. C’est un peu moins que Wimbledon (487 000) mais considérablement moins que Melbourne (643 000 en 2014) et surtout Flushing Meadows (713 000).