PSG : bilan d’une saison historique (3/5)
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Ryu Voelkel
Paris Dépêches continue son bilan de la saison du Paris Saint-Germain. Aujourd’hui, ce sont les moins bons joueurs de la saison qui sont à l’honneur.
La saison du PSG a été tellement belle qu’il est difficile de ressortir quelques joueurs qui ont réellement manqué le coche cette saison. Malgré tout, cinq joueurs n’ont pas franchement brillé, ou du moins avec parcimonie, durant cette saison.
5 – Yohan Cabaye
Certainement sévère, mais l’arrivée de Yohan Cabaye n’a pas vraiment bouleversé quoi que ce soit, si ce n’est l’osmose qui subsistait avant son arrivée en le trio Verratti/Motta/Matuidi. Voulu par Laurent Blanc, l’international tricolore recruté 24 millions d’euros en provenance de Newcastle s’est inséré progressivement dans le onze, souvent en lieu et place de Marco Verratti. Mais ses performances ont été souvent très moyennes. En 21 apparitions, il n’aura inscrit qu’un seul but, au match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions Leverkusen (0-4), et délivré trois passes décisives. Jamais influent dans le jeu parisien, il lui faudra certainement un bon temps d’adaptation pour s’insérer définitivement au sein du collectif parisien. La tâche s’annonce ardue, même pour un joueur de son calibre.
4 – Lucas
Arrivé en janvier 2013, Lucas n’a pas encore confirmé cette saison les espoirs placés en lui. Son rendement reste très moyen, avec cinq buts seulement cette saison en 53 rencontres, dont deux lors des deux derniers matches, anecdotiques, du PSG. A son crédit, 15 passes décisives, mais reste que cette propension à se ruer bêtement au sein des défenses adverses, à rarement lever la tête et à vouloir faire des courses de cinquante mètres pour épater la galerie lui a sans doute coûté sa place au sein de l’équipe du Brésil pour la coupe du Monde. Lucas va devoir travailler son intelligence de jeu s’il souhaite retrouver la Seleção mais aussi conserver une chance d’être régulièrement titulaire au PSG.
3 – Javier Pastore
Trois buts dont un merveilleux contre Chelsea et quatre passes décisives en 41 apparitions : que fut longue la saison de Javier Pastore. Miné par des blessures en début de saison, Laurent Blanc n’a jamais réellement su le remettre dans le bain et lui faire enchaîner les matches. Surtout qu’au sein du système parisien, difficile de trouver une place à El Flaco. Au milieu, le trident Verratti/Motta/Matuidi semblait quasi impossible à déloger, et en attaque, la concurrence est extrêmement féroce avec Ibrahimovic, Cavani, Lavezzi ou encore Lucas. Surtout que Pastore n’est pas vraiment relayeur, pas vraiment ailier, pas vraiment buteur mais plutôt numéro dix à l’ancienne. Un poste qui n’existe pas à Paris actuellement, sauf quand Zlatan Ibrahimovic s’y improvise.
2 – Hervin Ongenda
On pensait voir plus souvent la jeune pépite du centre de formation Hervin Ongenda. Mais le jeune attaquant parisien (18 ans) a eu un temps de jeu très faible : seulement 8 apparitions pour un total de 266 minutes et un but, inscrit lors du trophée des Champions contre Bordeaux (2-1). Auteur de deux petites passes décisives également, le jeune espoir francilien va devoir cravacher s’il souhaite gratter du temps de jeu. Il semblerait que son implication aux entraînements soit en deçà des attentes de Laurent Blanc. Et compte tenu de la concurrence à son poste, un prêt semblerait être, actuellement, la meilleure solution pour le jeune Ongenda afin de voir s’il a réellement le niveau pour prétendre un joueur postuler à une place de titulaire au sein de l’effectif parisien, ou bien rejoindre la longue liste des espoirs déchus du PSG (Haddad, N’Gog, Boli, Arnaud…)
1 – Jérémy Ménez
Une saison cauchemar pour celui qui avait libéré le club parisien en lui offrant son troisième titre de champion de France l’an dernier à Lyon. 26 apparitions (1041 minutes au total), deux buts et deux passes décisives… Plombé par une hernie discale en début de saison, l’international tricolore n’a jamais su trouver la motivation nécessaire pour aller regagner sa place. Ce n’est pourtant pas le talent qui manque, mais son mental capricieux lui a encore fait défaut cette année, sans compter que ses rares apparitions sur le pré ont été très souvent médiocres. En fin de contrat, Jérémy Ménez va donc quitter Paris, trois saisons après l’avoir rejoint et pourrait retourner en Italie, où il avait évolué deux saisons avec l’AS Roma.