JO 2024 : Paris se prononcera sur une candidature à l’été 2015

Les partisans d’une candidature française aux JO 2024 lancent leur campagne de communication. Mardi 4 novembre, Bernard Lapasset et Denis Masseglia, respectivement président du Comité français du sport international (CFSI) et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), présentaient les 14 ateliers thématiques qui ont étudié l’intérêt d’une éventuelle candidature parisienne.
 

Les conclusions de cette étude, qui seront remises en janvier aux décideurs, ont pour but de montrer « l’intérêt du projet pour la nation, sa faisabilité technique ainsi que le contexte national et international », explique Denis Masseglia à l’AFP. Autrement dit, il s’agit d’un texte argumenté pour convaincre les responsables politiques de se lancer dans « ce grand projet qui prend forme ».

Convaincre les responsables politiques

Principal objectif visé : convaincre les responsables politiques, qui ne voient pas forcément cette candidature d’un bon œil étant donné la conjoncture économique actuelle. Signe que les organisateurs jouent sur un terrain hostile, les propos tenus par Anne Hidalgo en mai dernier sur Europe 1. « On est dans des contraintes budgétaires telles que je ne peux pas aujourd’hui engager Paris, les finances parisiennes et le contribuable parisien, à financer les Jeux Olympiques », affirmait à l’époque l’édile de la capitale.
 

L’étude insiste donc sur les apports de l’organisation des JO par la France, tant sur le plan sportif qu’économique et sociétal. Durant les ateliers, qui ont rassemblé près de 300 participants, quelques idées innovantes ont été évoquées et font aujourd’hui partie des arguments, comme la création d’une école olympique dont l’objectif serait de former des jeunes sortis du système scolaire aux métiers nécessaires à la réussite du dossier parisien comme la construction, la sécurité, l'accueil ou encore la restauration.

Et les Français

Cette étude ne vise pas uniquement les élus, mais aussi l’opinion publique dont « l’adhésion est indispensable » selon Bernard Lapasset. Souvent blâmée pour son coût et ses retombées économiques à court terme, une organisation dans l’Hexagone doit séduire les citoyens, et pas seulement les Franciliens. Pour cela, le CFSI et le CNOSF proposent un Olympic Tour. Une sorte de Tour de France pour communiquer sur les bienfaits d’une candidature française. Les sportifs notamment, seraient mis à contribution pour aller à la rencontre du grand public.
 

Tous les dossiers de candidature devant être déposés auprès du Comité International Olympique (CIO) en septembre 2015, le gouvernement et les élus d’Ile-de-France donneront, ou pas, leur feu vert durant l’été précédent. C’est donc un véritable marathon de la persuasion qui s’engage.