Entrée en bourse de Twitter
Publié le Par Roxane Bayle
Flickr de Tiago Custódio
A 26 dollars par action, le célèbre réseau social américain se retrouve valorisé à environ 14 millions de dollars.
Twitter entre dès aujourd'hui en Bourse en mettant en vente chacune de ses actions à 26 dollars. C'est plus que la fourchette qui avait été annoncée auparavant, ce qui témoigne de la forte demande des investisseurs américains. Près de 70 millions de titres seront introduits sur le New York Stock Exchange cotés sous le symbole "TWTR".
Le géant américain avait déjà décidé d'augmenter le prix de ses actions entre 23 et 25 dollars contre 17 à 20 dollars lundi dernier, après avoir effectué une tournée des investisseurs, tels que les fonds de banque. Cela pourra permettre de valoriser le célèbre média social à plus de 14 milliards de dollars sur une base de 555 millions de titres. A noter qu'une option de surallocation est disponible, valide pour une durée de 30 jours pour 10,5 millions d'actions supplémentaires sur demande.
C'est donc un montant de 1,82 milliards de dollars que va pouvoir acquérir Twitter en ce premier jour, montant qui grimpera jusqu'à 2,1 milliards de dollars en cas d'application de l'option. C'est entre 12,8% et 14,5% de son capital que Twitter va coter en Bourse.
Même s'ils sont encore loin de rattraper Facebook, qui avait levé 16 milliards de dollars lors de son entrée en Bourse en mai 2012, soit la plus grosse entrée dans le secteur technologique aux Etats-Unis, il est au coude à coude avec Google, qui avait levé 1,92 milliards de dollars lors de son introduction à Wall Street en août 2004.
La valorisation de l'ensemble du réseau à 14,4 milliards de dollars reste importante pour Twitter, qui n'a jamais tiré de bénéfices (-134 millions de dollars sur les 9 premiers mois de 2013, avec un chiffre d'affaires s'élevant à 422 millions de billets verts) et dont la base d'utilisateurs est plus petite que celle de Facebook (232 millions de comptes actifs contre 1,19 milliards).
L'autorité boursière américaine (SEC) par la voix de sa présidente Mary-Jo White, s'inquiète de l'intérêt qualifié de "démesuré" des investisseurs pour des valeurs technologiques dont la rentabilité reste incertaine, ce qui est le cas de Twitter. Ils ne voient que le nombre d'utilisateurs et oublient de vérifier d'autres paramètres d'ordre économique, toujours selon la SEC.