Un accord contre la surpêche entre l'UE et le Parlement européen

L'Irlande, qui préside actuellement l'Union européenne, a réussi son pari : faire voter un accord sur la pêche avant la fin juin, qui marquera le changement de la présidence tournante de l'Union européenne. L'idée est de lutter progressivement contre la surpêche pratiquée par les Etats membres à partir de 2014.

Dans les faits, la mesure décidée doit obliger de limiter à 5 % la quantité des poissons non commercialisables pouvant être rejetés par-dessus bord car trop petits, abîmés ou hors quota. Ces poissons, qui pour la plupart meurent après avoir été rejetés, devront être débarqués par les pêcheurs pour inciter ces derniers à être plus sélectifs dans leur pratique de pêche ce qui – selon les défenseurs du texte – devrait permettre aux espèces de se régénérer.

La France et l'Espagne hostiles

Les grandes puissances de pêche comme la France et l'Espagne se sont montrées hostiles a un tel texte, tandis que les députés européens, dans leur majorité, réclamaient l'interdiction totale des relâchés de poissons. Le taux de 5 % est donc une manière de contenter les différents acteurs même si ce sont les eurodéputés qui sont aujourd'hui les plus satisfaits par le texte.

Dans un communiqué, l'association Greenpeace s'est félicitée de la décision européenne. L'organisme, né au Canada, salue un «accord, qui va enfin mettre l’Europe sur la voie de la restauration de la santé des océans». Cependant, l'organisation note «un bémol» : «Aucun objectif en termes d’échéance n’est fixé pour la reconstitution des stocks de poissons". Cela revient sur ce point précis à déclarer vouloir atteindre un objectif, par exemple, ''réduire le déficit de la sécurité sociale sans se donner de date pour l’atteindre.»