Attentat de Boston
Publié le Par Nina G.
choyoungkwan (Flickr)
Le 127e marathon devait en partie rendre honneur aux victimes de la tuerie de Newton, mais ce lundi 15 avril, il a basculé dans l'horreur. Un événement qui relance le spectre du terrorisme qui plane sur les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre.
Un événement qui frappe par une extraordinaire violence
Les images de chaos et de destruction prolifèrent ces dernières heures et montrent l'ampleur de l'attentat. C'est au seuil de la quatrième heure de ce marathon historique que deux explosions violentes ont retenti tuant trois personnes et blessant cent trente autres individus dont dix-sept grièvement. Des médecins parlent de blessures « dignes de scènes de guerre ». Des blessés dont les jambes ont été soufflées ont été soignés directement sous la tente originellement prévue pour accueillir les coureurs.
Quelles pistes ?
Jusqu'à présent, aucune revendication ne s'est fait entendre. Le Monde indique que les talibans pakistanais, en cause dans l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square au printemps 2010, ont nié toute implication. Pour le moment, les enquêteurs en charge de l'affaire se tournent vers deux pistes comme l'ont déclaré des responsables sous le sceau de l'anonymat. La première piste privilégiée est celle de l'attentat islamiste. En effet, les deux explosions en simultané rappellent le
« modèle idéal » d'attentat prôné par AQPA ( Al-Qaida dans la péninsule arabique). La seconde piste est à chercher du côté des militants anti-impôts. Ces extrémistes de droite auraient pu vouloir mener une action le jour du Patriot's Day qui correspond aussi au dernier jour des déclarations d'impôts.
Prudence et conséquences
Quoi qu'il en soit, Barack Obama s'est montré déterminé et a solennellement promis au peuple américain que les auteurs des attentats devraient « rendre des comptes ».
L'évènement relance les problématiques autour de la sécurité sur le sol américain et pourraient donner lieu à de nouvelles mesures en écho aux suites de la tuerie de Newton.
Le président, prudent quant à la sémantique,n'a pas qualifié l'évènement d'attentat, le 11 septembre hantant encore le pays d'Oncle Sam.