Des banques et entreprises américaines anticipent la sortie de la Grèce de la zone euro.

Aux Etats-Unis, il semble que l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro se fasse de plus en plus forte, au point que, selon les informations du New York Times, de nombreuses banques et entreprises préparent très pratiquement et concrètement cette hypothèse par le biais de plans d'urgence.

La Bank of America Merril Lynch aurait ainsi étudié la possibilité d'acheminer à la frontière grecque des camions emplis d'argent pour payer les employés et les fournisseurs locaux, mais aussi de "mandater quelqu'un pour prendre un train avec 50 000 euros pour payer leurs employés à Athènes" selon le conseiller Peter Franck cité par le journal américain. L'entreprise Ford aurait configuré ses systèmes informatiques pour pouvoir immédiatement gérer une nouvelle monnaie tandis que JPMorgan aurait crée de nouveaux comptes bancaires pour une poignée de multinationales.

Mais ce n'est pas tout : Mastercard a avoué être en mesure de se retourner "en un jour ou deux" dans le cas d'un tel bouleversement. Idem pour Visa qui se dit être capable "d'accompagner une transition rapide vers une nouvelle monnaie avec le minimum de perturbations". L'entreprise Juniper Networks a quant à elle déjà commencé à retirer ses fonds des banques de la zone euro et FMC demande à des clients grecs de payer en avance.

Pour les gestionnaire chez Corporate Executive Board Paul Dennis, le constat est clair et net, "c'est certain que la plupart des entreprises se préparent à la sortie de la Grèce de la zone euro". Des informations qui ne vont pas rassurer l'Union européenne et les marchés financiers alors que la Grèce se trouve toujours dans une situation économique et financière extrêmement délicate.