La Grèce va demander plus de temps pour réformer le pays.

Antonis Samaras, le nouveau Premier ministre grec, confirme dans un entretien au journal allemand Bild, qu'il souhaite obtenir un délai supplémentaire de la part de ses créanciers internationaux pour pouvoir mettre en place les grandes réformes structurelles attendues. Cet entretien intervient juste avant une rencontre de Samaras avec Angela Merkel à Berlin vendredi et avec François Hollande à Paris samedi.

Le premier ministre désire un délai supplémentaire pour ainsi renouer avec la croissance, remise au goût du jour par le président français depuis son arrivée au pouvoir. Alors que la Grèce subit sa cinquième année de récession consécutive, Samaras explique que "nous ne demandons pas plus d'argent. Nous maintenons nos engagements (...) Nous devons retrouver la croissance parce que cela réduit les fossés financiers. Tout ce que nous voulons c'est une bouffée d'air".

Antonis Samaras demande un sursis de deux ans pour un retour à l'équilibre en 2016 et non en 2014. La chancelière allemande a cependant déjà fait savoir qu'elle s'opposait à tout délai supplémentaire, contrairement au président français qui y est favorable. Le premier ministre grec promet lui que son pays avance dans la réforme. "Nous aurons sous peu un service public plus réduit, plus sain et efficace. Nous réalisons des progrès, nous réduisons le nombre total de fonctionnaires et j'ai décidé de n'embaucher qu'une personne pour dix qui partent à la retraite" plaide Samaras. Reste à voir si cela va convaincre une Europe qui n'en peut plus de la crise grecque....