Les américains reparlent de l'avortement.

En déclarant qu'un "véritable viol" ne pouvait pas déclencher de grossesse chez une femme, le républicain Tod Akin a ravivé les flammes d'un débat toujours très difficile aux Etats-Unis, mais a aussi illustré l'opposition de toute une partie des conservateurs américains à la législation sur l'avortement, alors que certains états tentent même de remettre ce droit en cause.

L'avortement est un sujet permanent de conflit aux Etats-unis où les associations contre l'avortement sont des militants actifs qui parviennent trop souvent à obtenir de véritables victoires politiques. Ainsi les états américains limitent de plus en plus l'accès des femmes à l'avortement, avec pas moins de 20 états sur 50 disposant de législations restreignantes tandis que la Virginie a récemment adopté une loi obligeant les femmes à avoir une échographie avant une IVG.

Le président américain lui-même a reconnu, le 19 janvier dernier, que l'avortement était "un sujet sensible et souvent polémique" mais qui nécessitait d'être défendu car "le gouvernement n'a pas à s'immiscer dans les sujets qui touchent à l'initimité familiale". Pourtant le mouvement pro-life (anti-avortement) semble progresser aux Etats-Unis et les experts estiment même qu'il gagne du terrain alors que certains états, comme le Mississippi, menace actuellement la législation sur l'avortement. Un débat qui devrait donc faire rage durant la campagne présidentielle, le candidat démocrate ayant réaffirmé à plusieurs reprises son attachement à ce droit, tandis que le républicain Romney semble bien plus hésitant sur ce sujet.