L'Espagne, l'Italie et la France veulent l'application du plan européen.

Alors que les taux d'emprunt espagnols s'envolent et que les bourses européennes ont connu une journée noire hier, les dirigeants italiens, espagnols et français demandent "une application immédiate des accords du sommet européen" qui s'est déroulé à la fin du mois de juin à Bruxelles et qui stipulait notamment d'élargir les moyens d'intervention des fonds de secours en faveur des pays en difficultés.

"La rapidité est une condition essentielle du succès de toute initiative européenne" constatent les trois chefs d'état qui s'inquiètent "du décalage préoccupant entre la décision qu'a prise le conseil européen et l'application de cet accord". Ce matin le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, avait lui aussi fait remarquer qu'il fallait faire appliquer cet accord le plus rapidement possible.

Certains redoutent que l'été 2012 ne connaisse un rebond de la crise de la dette comme ce fut le cas à l'été 2011. Plusieurs signaux inquiétants ont en effet eu lieu en ce début de semaine avec le record atteint par les taux d'emprunt espagnols, le lundi noir que viennent de connaitre les bourses européennes ou encore le fait que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg ait été placés sous perspective négative par l'agence de notation Moody's.