Mory Ducros : la CFDT bloque toujours les négociations
Publié le Par Roxane Bayle
Facebook de Mory Ducros
Le syndicat majoritaire au sein de l'entreprise a indiqué aujourd'hui ne pas vouloir signer l'accord collectif, clause inévitable pour Arcole Industries. Un acte qui pourrait engendrer une nouvelle grève. Pour la direction de Mory Ducros, ce serait "suicidaire".
Beaucoup le pressentait dès vendredi, et le syndicat a officialisé sa décision aujourd'hui : la CFDT ne signera donc pas l'accord collectif qui accompagne le plan de reprise d'Arcole Industries, actuel propriétaire de Mory Ducros. Or la signature de cet accord reste une clause suspensive à la proposition de reprise : "Nous avons demandé ce matin à André Lebrun de renoncer à cette clause suspensive. Nous attendons sa réponse. " s'est contenté de déclarer Fabian Tosolini, porte-parole de la fédération des transports de la CFDT au journal "Le Monde".
La direction d'Arcole Industries a répondu via un communiqué de presse : "Il reste quelques heures à la CFDT pour confirmer l'engagement pris, faute de quoi il appartiendra au tribunal de commerce de se prononcer sur une liquidation judiciaire qui entrainerait la suppression de 5000 emplois " menace-t-elle.
En cause ? Les indemnités de départ.
Arcole Industries a proposé de rependre 2210 employés sur les 4911 que comptent l'entreprise et de garder ouvertes 50 agences sur 85. Pour la CFDT, ce sont les indemnités qui posent problème : "Au total, les gars devraient toucher entre 21 000 et 22 000 euros " déclare Fabian Tosolini, toujours pour "le Monde".
"A force de réclamer toujours plus, certains syndicalistes risquent de mettre 5 000 salariés au tapis. Mais si on en arrive là, il va falloir qu'ils assument ensuite. " déclare un conseiller ministériel. Vendredi, le "collectif des 2210" constitué de cadres de Mory Ducros, avait exhorté, dans un communiqué de presse diffusé dans les médias, la CFDT à accepter et signer le contrat. Ce qui a attisé la colère du syndicat : "C'est la provocation de trop et cela montre le mépris qu'a la direction pour les salariés" dit Fabian Tosolini, ajoutant qu'il considérait ce collectif comme une émanation de la tête de Mory Ducros.