Saint-Ouen : l’un des plus grands camps de Roms de France évacué
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Thomas - flickr
Ce matin, les policiers ont évacué un campement Rom à Saint-Ouen, en raison de la proximité avec les centrales de chauffage urbain de Paris. Plus de 550 personnes minimum étaient concernées par cette évacuation.
Le camp évacué ce matin était considéré comme l’un des plus importants de France. « Les opérations d’évacuation ont commencé ce matin vers 8 heures » signalait la préfecture. Dans un communiqué, elle précisait que « 250 personnes dont 70 enfants ont été évacuées alors que 300 personnes avaient déjà quitté le campement dans la soirée du 26 novembre 2013, soit la veille de l’opération. » Aucun incident n’est à signaler.
Mairie, SNCF et RFF réclamaient l’évacuation
Les premières caravanes sont arrivées début juillet suite à des expulsions intervenues dans les communes de Saint-Denis, Deuil-la-Barre ou Noisy-le-Grand. Tout l’été, le camp s’est agrandi le long des voies ferrées. Très rapidement, Jacqueline Rouillon, maire Front de Gauche de Saint-Ouen, avait saisi le préfet et interpellé le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le 16 juillet, le 28 août, puis le 8 novembre dernier, demandant une « réaction la plus rapide possible » car « cette installation lui faisait craindre un grave accident. »
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Le vaste bidonville s’était installé sur plus de 100 mètres, le long des voies ferrées, empêchant la circulation normale des trains qui alimentent notamment la centrale de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) située dans les Docks de Saint-Ouen. Celle-ci alimente tous les hôpitaux, une partie des crèches et 110 000 foyers de la capitale. Réseau Ferré de France et la SNCF, tous les deux propriétaires des parcelles, avaient saisi la justice pour procéder à l’évacuation. Fin octobre, la mairie de la Ville avait alerté les services de l’Etat concernant une mauvaise situation sanitaire et une augmentation des risques en matière de sécurité. Des dégradations qui ont précipité la procédure d’évacuation.