Agression à Montreuil

Un groupe de plusieurs personnes a attaqué un squat à Montreuil (93) dimanche. Ils étaient cagoulés et armés de barres de fer afin d’expulser les occupants d’un lieu racheté il y a peu de temps.

« Le squat situé au 74, rue des Caillots à Montreuil avait toujours été toléré par la municipalité », peut-on lire dans Le Parisien.

Apparemment, pour la plupart des militants du droit au logement, l’ancien propriétaire n’avait pas tenté de faire partir ces occupants ; et ces derniers auraient appris il y a une semaine que la maison avait été rachetée.

Un premier « avertissement » aurait été lancé aux squatteurs samedi. Des hommes de main seraient intervenus et auraient cassé quelques meubles après avoir pénétré dans la maison où un couple avec un bébé d’un an se seraient abrités. Le lendemain, le groupe serait revenu à deux reprises. Menaces et insultes, auraient alerté des voisins qui aurait filmé cette véritable scène de violence.

Dominique Voynet, maire de Montreuil, a été « très choquée » et a envoyé une lettre, lundi, au nouveau propriétaire des lieux l’informant qu’elle engageait « une procédure conservatoire à (son) encontre pour trouble manifeste à l’ordre public ».

Et le conflit n’a pas touché que le maire. Des témoins, des voisins filment la scène et Bruno Saunier (enseignant et ancien premier adjoint au maire de Montreuil chargé de l’urbanisme) décrit une scène « hallucinante ». Le groupe se serait composé d’ « une bonne douzaine de personnes, toutes armées de barres de fer, manches de pioche, masses, pieds de biche (…) plusieurs occupants ont été gazés, blessés à la tête, dans les côtes. Les lieux ont été saccagés, le compteur d’électricité arraché. Des menaces de mort ont été proférées… ».

Sur les vidéos, on peut voir le voisinage qui s’inquiète et qui se demande ce que fait la police, car elle mettrait du temps pour intervenir, tandis que les casseurs tentent de déloger les squatteurs sur la demande du propriétaire qui semble trouver la violence plus familière plutôt que d’engager un dialogue…

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