Sécuritas jugé pour avoir viré 4 agents musulmans barbus

L'affaire est jugée ce jeudi 14 décembre 2017 devant le tribunal des prud'hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Quatre agents de Sécuritas avaient "refusé de raccourcir leur barbe" afin de se conformer au règlement vestimentaire de la société Sécuritas. Peu après les événments, la société avait demandé qu'ils passent d'une barbe "taillée" à une barbe "courte". Portant la barbe depuis dix ans, ils ont protesté contre ce qu'ils estimaient être une discrimination et ont été licenciés.
 

Ils réclament une prime de licenciement de 40.000 € et une indemnité de 10.000 €. Sur le site de FranceInfo, leur avocat, Eric Moutet, explique :
 

 « Pour résumer la situation, leur barbe n'a pas poussé en une nuit le soir du 13 novembre 2015. Et ce qu'on a toléré pendant 10 ans doit pouvoir se poursuivre pour exécuter le contrat de travail. Ce n'est pas leur comportement qui a changé, c'est le regard sur eux qui s'est trouvé modifié du fait des attentats. Ce que l'on reproche à la société Securitas, c'est d'avoir licencié sous le coup de l'émotion. »