Dans le 93, un enfant sur deux ne sait pas nager

Seul un écolier sur deux a passé avec succès le test de natation dans le département de Seine-Saint-Denis. En cause : le manque de piscines sans doute, le manque d'intérêt certainement. Une charte intitulée "Tous nageurs en Seine-Saint-Denis" a été proposé à la mi-avril pour améliorer la situation. Elle propose l'entrée gratuite des enfants, l'augmentation des horaires d'ouverture, et pour chaque écolier un objectif de 30 heures de pratique avant l'entrée en sixième.
 

Un espoir grâce aux JO

Le département manque de piscines. Il y a 36 piscine pour 1,36 million d'habitants, une seule avec un bassin de 50 mètres, à Montreuil, les autres ont un bassin de 25 mètres. Le taux de bassin pour 10.000 habitants est en France de 0,94, en Ile-de-France de 0,60 et en Seine-Saint-Denis de 0,55.
 

D'ici à 2020, cinq à huit piscines communales seront construites, une dizaine d'autres rénovées. Mais si Paris obtient les Jeux olympiques de 2024, un nouvel établissement sera créé.
 

Un nouveau bassin olympique, de 50 mètres pourrait voir le jour au nord de Paris (photo Fabrice Bluszez).
 

Vincent Bruneau, président du comité de natation 93, explique sur le site du département :
 

« Il faut une mixité de bassins, répartis sur le territoire pour que chaque habitant puisse facilement accéder à une piscine. La majorité devrait être constituée de bassins classiques, de 25 mètres, proches d’établissements scolaires. Dans ce type d’équipement, de nombreuses activités sont possibles. On peut y apprendre à nager, s’entraîner pour des compétitions, faire de l’aquagym, de l’acquabiking, accueillir des bébés nageurs… Ils répondent aux besoins d’un large panel d’utilisateurs, scolaires, associations sportives, particuliers… Pour parfaire l’offre il faudrait également quelques piscines loisirs avec espaces de jeux, toboggans, rivières, bains à bulles… »