La mutation du procureur Courroye examinée par le CSM

Alors que la chancellerie avait émis le souhait de nommer le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avocat général à Paris, ce dernier avait crié au scandale en affirmant être victime d’une « sanction disciplinaire ». Supposé être trop proche de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, la chancellerie avait préféré le muter.

Le procureur doit être entendu aujourd’hui ainsi que le ministère de la justice par le Conseil supérieur de la magistrature. Même si la décision finale appartient à la garde des Sceaux Chrisitiane Taubira, celle-ci a déclaré selon la chancellerie qu’elle respectera l’avis du CSM.

«Si le gouvernement devait prendre un décret pour me muter contre mon gré à la cour d'appel de Paris, je l'attaquerais devant le Conseil d'Etat », a déclaré Philippe Courroye la semaine dernière au Figaro. Le procureur de Nanterre a affirmé avoir été « lynché » et victime d'une « chasse à l'homme ».