Yvelines : les chênes partaient en Chine
Publié le Par Fabrice Bluszez
Copie d'écran Google
A Septeuil (Yvelines), la Gendarmerie nationale a mis fin à un trafic de bois de chêne. La forêt française abattue pour livrer du bois en Chine, ce n'est donc un fantasme.
Les associations de défense de l'environnement avaient repéré le truc : de fausses déclarations permettaient, dans les forêts à l'ouest de l'Ile-de-France, d'abattre des arbres sur des parcelles privées ou publiques, sans prévenir les propriétaires. Et surtout, on a rasé des arbres sans respecter les taux de prélèvement, précise BFMTV.
Grâce aux associations
Dès 2022, des associations comme Jade, s'étaient émues, dressant un premier constat..
Plus de 250 chênes centenaires ont été abattus dans des parcelles EBC (espace boisé classé) privées, des arbres en parfaite santé. Il ne s’agit pas d’une coupe sanitaire ni d’amélioration, mais d’un massacre destiné à servir la spéculation du commerce de bois. Aucun chêne malade n’a été coupé. Les arbres avoisinants ont été endommagés par la chute des arbres abattus. Le sous-bois et le couvert forestier ont été pratiquement détruits et labourés. Toutes les jeunes pousses sont détruites. Aucune coupe des petits arbres en taillis ou en surplus n’a été réalisée.
Les coupes de chênes en forêt de Septeuil en 2022 (photo Jade).
Intervention des gendarmes
La gendarmerie de Septeuil (copie d'écran Google).
Alertée, la brigade de gendarmerie s'est chargée de l'affaire et a interpellé les gérants d'une société d'exploitation forestière de Limay, le mercredi 6 mars. Une famille de nationalité turque gérait l'affaire. On fait état de transfert de grosses sommes d'argent. Des biens ont été saisis par la justice. Le fils, gérant de fait, a été placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire. Il sera jugé par la suite. Dès 2022, Le Parisien avait évoqué un "massacre à la tronçonneuse".
Une des photos parues dans Le Parisien.