Maroc, Algérie : des clips contre le racisme

Après que des troubles sont survenus à Casablanca (Maroc) et en plein scandale sur l'esclavage et des rançons encore pratiqués en Libye à l'occasion du passage des migrants, un site d'information basé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), SaphirNews, rappelle que plusieurs campagnes ont été lancées par des associations, des gouvernements aussi, pour combattre le racisme envers les Africains noirs arrivant au Maghreb.

Cinq initiatives

Dans un article paru ce lundi 27 novembre, intitulé "De la négrophobie à l'esclavage : zoom sur cinq initiatives contre le racisme au Maghreb", Hanan Ben Rhouma signale plusieurs campagnes.
 

En Algérie, Maroc, Tunisie et Mauritanie, une campagne d'affichage a eu lieu de mars à juin 2016, à l'initiative d'associations. Thème : "Ni Oussif Ni Azzi, baraka et yezzi".  En français : "Ni esclave, ni nègre, stop, ça suffit".

Au Maroc

Au Maroc, en 2014, une campagne intitulée "Je ne m'appelle pas Azzi" (photo ci-dessus) a été lancée par Papiers pour tous, un collectif d'associations d'aide aux migrants. « "Azzi" est un terme péjoratif pour qualifier les Noirs », signale Hanan Ben Rhouma.

Au Maroc, en 2015, Leila Alaoui crée "Bladi bladek", un clip. Le titre veut dire : "Mon pays, c'est ton pays". Leila Alaoui mourra peu après dans un attentat à Ouagadougou. Le clip n'a pas été diffusé sur les chaînes marocaines mais plus de 100.000 fois sur les réseaux sociaux.

En Algérie

En Algérie, un collectif d'artistes, Democratoz Band, a aussi créé un clip, "Atini yadek". En français : "Donne-moi ta main". Sadek Bouzinou y chante le trajet d'une jeune migrante noire et son arrivée en Algérie où la réaction des gens « n’est pas digne de notre nation », dit le chanteur, dans les propos rapportés par SaphirNews. Un clip de 7'25, au ton plutôt reggae...