L'affaire de la gifle du maire est rejugée en appel.

Maurice Broisart, maire de la petite ville de Coulsore dans le Nord, revient en appel aujourd'hui devant la cour d'appel de Douai après avoir été condamné en première instance pour avoir giflé un adolescent de 16 ans. En première instance le maire avait été condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis et 250 euros de dommages et intérêts mais il a choisi en appel le célèbre avocat Eric Dupont-Moretti.

L'affaire remonte au 24 août 2010 quand le maire, excédé par trois adolescents dont il dit qu'ils font les quatre cents coups dans la ville, interpelle le chef de la bande avec qui une dispute s'ensuit et c'est de là que part une gifle. Pour sa défense, Maurice Broisart explique avoir perdu ses nerfs après une injure du garçon qui nie cependant. Le gamin revient alors avec un couteau de cuisine et menace le maire qui porte plainte et reçoit 250 euros de dommages et intérêt et c'est alors que le père du gamin porte plainte à son tour pour fait de violence d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

C'est au procès en première instance que l'affaire prend un tour médiatique, car le maire refuse de plaider coupable et devient, malgré lui, un symbole quir reçoit de nombreux soutiens dont celui, embarrassant, de Nicolas Sarkozy. Quand il est malgré tout condamné, le maire retourne en appel car "je n'ai pas trouvé juste la sentence et je n'ai pas trouvé juste non plus le mépris du procureur de l'époque qui a remis en cause ma qualité d'élu. J'ai immédiatement regretté mon geste. C'était une gifle réflexe mais je pense qu'elle a été salutaire".