PIP: plainte d'un ex-salarié pour blessures involontaires
Publié le Par Julie Catroux
Un ancien employé qui fabriquait les prothèses mammaires établit un lien entre les cloques sur ses bras et la manipulation de produits non-conformes. L’ancien a employé porte plainte et une enquête a été ouverte par le Parquet de Toulon.
Les prothèses mammaires élaborées par la société PIP (Poly Implant Prothese) ont été à l’origine d’un scandale sanitaire mondiale mais c’est la première fois qu’un ancien salarié porte plainte contre cette entreprise. Selon RTL, l’homme a fait le lien entre les cloques sur son bras et les produits non conformes qu’il manipulait pour fabriquer les prothèses. Un gel non conforme était en effet utilisé.
Une enquête préliminaire a été ouverte pour «atteinte involontaire à l'intégrité de la personne». «Dans le cadre de l'enquête, j'ai demandé que ce monsieur nous apporte des précisions, notamment des pièces médicales concernant la crise d'urticaire qu'il a eu il y a quelques années», a expliqué au Figaro le procureur-adjoint Nicolas Bessonne.
C’est la troisième procédure à l’encontre de PIP. Une procédure pour tromperie aggravée et une autre pour blessures et homicides involontaires sont déjà en cours. Jean-Claude Mas, le fondateur de PIP, a été mis en examen et placé en détention début juillet pour abus de biens sociaux, blanchiment et blanchiment de fraude fiscale.