Faute de départs volontaires PSA n’exclue pas de licencier

Un document de la direction du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën annonce qu’« une phase de licenciement collectif pour motif économique sera ouverte, si à l'issue de la phase de volontariat, il n'a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression des postes à Aulnay-sous-Bois (3.000) et Rennes (1.400) ». Les salariés sont inquiets. La direction doit préciser aujourd’hui ce qu’elle projette de faire, site par site et notamment ceux d’Aulnay-sous-Bois et de Rennes. Sans précédent, le plan de restructuration est incomparable à celui de 2008 et 2009. Au commencement de la crise, PSA s’était déjà séparé de 5700 salariés.

En Seine-Saint-Denis, PSA qui fait partie des plus importants employeurs du département, a déjà annoncé la fin de l’assemblage (3000 postes) à partir de 2014. A Rennes, deuxième usine de production la plus touchée, 3600 emplois devraient être supprimés. En outre, 1400 emplois en recherche et développement vont disparaître dans l’ensemble des sites.

A Mulhouse, 273 départs volontaires auront lieu mais ces derniers ne concerneront pas la production. «Ce plan concerne les emplois de structures, dans les services de recherche-développement ou administratifs, par exemple. Apparemment il n’est pas question de licenciements secs chez nous. Le problème, c’est qu’il y a sans doute des salariés qui souhaiteraient partir, mais ils ne travaillent pas forcément dans les services concernés par le plan», a détaillé Robert Calvet, délégué CFDT.

Sur le site de Poissy, pas moins de 700 postes seront supprimés.  «A Poissy, ce sont 700 personnes à qui on proposera un départ volontaire», a déclaré à l’AFP une porte-parole de la direction.