Affaire Merah : TF1 justifie la diffusion des enregistrements

Les proches des victimes de Mohamed Merah ont été « scandalisés » par la diffusion des bribes de la conversation entre le tueur au scooter et les agents du Raid dans le magazine « Sept à Huit ». Les parties civiles ont lancé une procédure d’urgence pour bloquer la diffusion de ces enregistrements.

De son côté, TF1 s’est défendu hier à travers les déclarations de la directrice de l’information, Catherine Nayl. Selon elle, « ces extraits contenaient des informations très importantes sur la façon dont les hommes du Raid ont négocié jusqu'au bout pour que Mohamed Merah se rende ». «Nous l'avons fait en conscience parfaite de ce que cela pouvait avoir comme valeur informative» a-t-elle ajouté. «On comprend parfaitement le choc et la violence pour les familles des victimes d'entendre la voix de celui qui a assassiné un des leurs» déclare Catherine Nayl. Toutefois, elle a souligné que le document diffusé par la chaîne a été fait d'une façon «absolument pas sensationnaliste».

Emmanuel Chain, producteur de l’émission a quant à lui affirmé que cela « a été fait de manière journalistique, pierre après pierre. Nous avons agi en responsabilité en diffusant ce document à forte valeur d’information » a t-il assuré. Les enregistrements ont été récupérés par les policiers dans les locaux de la société de production, Elephant et Cie selon le Point. «Le matériel qu'on nous a demandé n'existe plus. Mais on a remis une copie du reportage à la police», a déclaré à l’AFP Frédéric Boisset, un des rédacteurs en chef de l'émission.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a déconseillé aux chaînes de diffuser les extraits de cette conversation. La fuite qui a permis à TF1 de se procurer les enregistrements n’a toujours pas été découverte.