Les libraires sont-ils satisfaits du retour de la TVA à 5,5% sur les livres ?

Alors qu’officiellement les libraires se réjouissent de ce retour à la TVA à 5,5% pour les livres, certains émettent encore des doutes sur cette nouvelle mesure. . « Nous avons souhaité cette mesure, nous y restons favorables », indique Guillaume Husson, délégué général du Syndicat de la libraire française (SLF).

Mais après l’annonce jeudi dernier des nouvelles mesures souhaitées par la ministre de la culture Aurélie Filippetti pour aider ce secteur considéré comme « fragile », les langues se délient. De nombreux libraires estiment que cette diminution de la TVA va entraîner l’abaissement du prix des livres, ce qui est favorable mais celle-ci a également pour conséquence le réétiquetage des ouvrages. Interrogée par l’Express, Caroline Loustalot de la librairie des Abesses, dans le 18^ème arrondissement de Paris, déclare que « le passage de la TVA de 5,5% à 7% avait nécessité un lourd travail de réétiquetage -entre 10 000 et 12 000 ouvrages à réétiqueter en une vingtaine de jours-, elle espère que ce travail ne sera pas à faire à l'envers ».

D’autres libraires restent perplexes. Fiona, étudiante à l’Institut National de Formation de la Librairie et employée à la librairie Saint Paul dans le  9^ème arrondissement de la capitale s’inquiète de l’information faite aux clients face à ces changements. En outre, selon cette étudiante « la question de l'entrée dans l'économie numérique n'est pas primordiale ». «  On sait que la demande existe, qu'une adaptation à ce marché en pleine expansion est nécessaire mais le plus important est d'augmenter le nombre d'actions en faveur du livre » déclare t-elle.

Les avis sont mitigés sur la nouvelle mesure proposée par la ministre de la culture et chacun s’accorde à dire que même si cette diminution de la TVA peut entraîner une baisser des prix favorable aux client et à la vente des livres, le travail de réétiquetage des ouvrages s’avérera long et fastidieux.