Karachi : Guéant et Squarcini pourraient témoigner.

L'affaire Karachi va-t-elle rebondir, en pleine élection présidentielle ? C'est possible. C'est en effet le ministre de l'intérieur et le patron des renseignements généraux, le controversé Bernard Squarcini, qui sont désormais visés par une des avocates, qui demande au juge Van Ruymbeke, après des révélations de l'ex Mme Takieddine, leurs auditions.

Les révélations de l'ancienne femme du sulfureux Ziad Tiakeddine, qui sont contenues dans une clé USB remise au juge, font en effet état de rendez-vous entre Claude Guéant et la Sofresa pour négocier la vente d'armes à l'Arabie Saoudite, un contrat nié par ce pays, mais qui aurait généré d'importantes commissions.

L'avocate réclame à Claude Guéant des explications sur son implication éventuelle dans l'affaire Karachi, alors qu'il a été le destinataire de courriers de la part du PDG de la société Heine, cette même société créée par Nicolas Sarkozy dans les années 1990, chargée du partage des commissions sur la vente de sous-marins au Pakistan.

Mais Bernard Squarcini est également concerné par ces nouvelles révélations dans la mesure où, dans la clé USB, figurent des mentions de relations entretenues entre le patron des RG et Alexandre Djouri. Enfin, l'avocate demande à ces deux hommes des explications sur les nombreux voyages de Brice Hortefeux au Moyen-Orient, alors qu'il est suspecté d'y avoir collecté pas mal d'argent.