Catastrophe de Brétigny : le BEA met en cause la surveillance et le boulonnage
Publié le Par Roxane Bayle
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Le premier rapport d'étape du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) met en cause les qualités visuelles de la vidéosurveillance et le boulonnage sur les voies dans le déraillement de Brétigny - sur - Orge.
12 juillet 2013, aux alentours de 17h. Le train Intercités numéro 3657 part de la gare d'Austerlitz, Paris, à destination de Limoges. Il déraillera quelques minutes plus tard en gare de Brétigny - sur - Orge. 6 personnes y laisseront la vie ce jour-là.
Chargé de l'enquête, le BEA-TT a rendu son premier rapport d'étape : trois des quatre boulons manquaient sur une éclisse, qui a pivoté autour du quatrième lors de l'accident. Or, une tournée de surveillance visuelle avait eu lieu 8 jours avant le drame, et aucune anomalie n'avait été détectée : "La moindre attention accordée aux anomalies affectant la boulonnerie par rapport à d'autres défauts des appareils de voie qui sont considérés comme plus critiques (...) a pu contribuer à ce que (l'absence de l'un des boulons) ne soit pas détectée".
Un défaut de surveillance sur une éclisse.
C'est donc la fiabilité de ces tournées visuelles de sécurité qui est mise en cause par ce premier rapport. De plus, les enquêteurs du BEA-TT pointent également la qualité du montage et de la maintenance du matériel.
Si ce premier rapport reste à compléter, il sera transmis aux juges d'instruction d'Evry, en charge de l'enquête judiciaire, pour homicides et blessures involontaires. La SNCF a rapidement reconnu son entière responsabilité dans ce drame.