Meurtres dans l’Essonne : hommage à Nadjia Lahcene

Touchée mortellement au visage et au thorax jeudi dernier, par un tueur en moto, alors qu’elle se trouvait dans son hall d’immeuble, Nadjia Lahcene a succombé à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.

Quatrième victime du supposé « tueur en série de l’Essonne », cette habitante du quartier, âgée de 48 ans était mère d’un adolescent de 18 ans. Née en Algérie et de nationalité française, cette femme réputée sans histoire était très impliquée dans la vie de quartier et « n’avait visiblement pas de problème particulier » selon une amie.

Après un rassemblement organisé vendredi par la mairie de Grigny devant le domicile de la victime, ses collègues de travail ont décidé de lui rendre hommage en organisant une marche. Travaillant au sein de l’aéroport d’Orly, Nadjia Lahcene venait d’être promue il y a quelques mois hôtesse d’accueil pour le salon de la société Corsair.

Un psychologue sera présent aujourd’hui, pour les collègues qui souhaitent évoquer le drame. La date des obsèques n’était toujours pas fixée hier mais pourrait avoir lieu rapidement. Vivant à Grigny depuis 1982, le corps de Nadjia Lahcene ne sera pas rapatrié dans son pays natal et l’inhumation devrait avoir lieu dans le cimetière de Thiais (Val de Marne).

La psychose est présente dans le quartier de la Grande Borne. Pour tenter d’endiguer ce sentiment d’insécurité, « un dispositif de surveillance renforcée » a été mis en place. Une centaine d’enquêteurs restent mobilisés pour percer le mystère de cette série de meurtres.