Grand Paris Politique

Européennes : qui êtes-vous Pervenche Berès (PS) ?

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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President of the European Council - flickr

Harlem Désir parti au secrétariat d’Etat, le PS devait trouver une nouvelle tête de liste pour les Européennes en Ile-de-France. C’est Pervenche Berès, une eurodéputée méconnue en France mais qui siège à Bruxelles depuis 1994.

En la nommant tête de liste en Ile-de-France pour les élections européennes, Jean-Christophe Cambadélis récompense Pervenche Berès qui s’assoit dans le parlement européen depuis maintenant 20 ans. L’eurodéputée, née à Neuilly-sur-Seine, a été élue, la première fois à 37 ans, en 1994 sur la liste socialiste de Michel Rocard où l’on trouvait quelques grands noms du parti : Bernard Kouchner, Jack Lang, Pierre Moscovici, Elisabeth Guigou…

Présidente de commission

Aujourd’hui, Pervenche Berès, 57 ans, fait partie des ténors du groupe socialiste à Bruxelles. Dès son deuxième mandat en 1999, elle était déjà désignée numéro 2 sur la liste PS-MDC-PRG pour les élections européennes cette année-là. Une place qu’elle n’a plus jamais quitté jusqu’aux dernières élections de 2009, alors numéro 2 d’Harlem Désir en Ile-de-France. Après la nomination de ce dernier au secrétariat d’Etat des Affaires européennes, l’arrivée de Pervenche Berès semblait cohérente. Logique.
 

Car entre temps, elle s’est forgé un solide CV d’eurodéputée. Depuis 2004, elle a présidé deux commissions, celle des Affaires économiques et monétaires d’abord (2004-2009) puis celle de l’emploi et des affaires sociales (depuis 2009).

Proche de Laurent Fabius

Il faut dire que, très jeune, elle semblait vouée à atterrir à Bruxelles. Son premier emploi, administratrice de l’Assemblée nationale l’amène déjà vers l’Europe. Elle est alors secrétaire de la délégation du Parlement pour les Communautés européennes en 1981. Un an plus tard, elle adhère au Parti socialiste, et rencontre Laurent Fabius pour qui elle travaillera entre 1988 et 1992 lorsque ce dernier préside l’Assemblée nationale.
 

En 1995, un accident de scooter la dévisage, mais elle décide de revenir très vite aux affaires, malgré les regards de ses collègues. Il suffit de voir l’émotion de Laurent Fabius lorsque sa protégée fait son premier discours après son retour, pour comprendre la proximité entre les deux élus.
 

Aujourd’hui, celle pour qui parler à visage découvert est devenue un combat, arrive sur le devant de la scène. Elle aura la lourde tâche de mener campagne alors que les sondages placent déjà l’UMP et le FN aux premières places.







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