Mathieu Hanotin, 36 ans, vice-président du Conseil général et député de Seine-Saint-Denis, espérait bien offrir la mairie de Saint-Denis aux socialistes. Le score du premier tour était prometteur : 34,30%. Il était nettement supérieur, en tout cas, à celui obtenu par Georges Sali en 2008 (22,57%). Mais Didier Paillard, 60 ans, devenu maire de Saint-Denis en 2004 à la suite de la démission de Patrick Braouezec, était installé solidement en tête, avec 40,21% des suffrages exprimés.
Au second tour, Didier Paillard l'emporte de justesse : 50,49% ! Apparemment, les électeurs de Georges Sali qui portait cette fois une étiquette Divers gauche et avait été éliminé le 23 mars en ne recueillant que 7,74% des voix, se sont plutôt reportés sur Mathieu Hanotin. D'où ce score serré.
L'ambiance risque d'être très tendue au sein du conseil municipal, d'autant que les problèmes ne manquent pas dans cette ville qui a des caractéristiques socio-économiques particulières (presque la moitié de la population a moins de 30 ans, 22% de la population est au chômage ) et qui concentre de nombreux bidonvilles de roms, lesquels, du reste, ont provoqué d'âpres débats lors de la campagne des municipales.