Municipales en Ile-de-France : Le bilan du premier tour

Effet de l'abstention pour certains, désillusion dans la politique actuelle pour d'autres, le Front National a fait d'excellents score en Ile-de-France. Les candidats issus du parti d'extrême droite ont annoncé se maintenir dans 24 villes de la région hier, avant de déposer les listes pour le second tour, qui aura lieu dimanche

Ce premier tour a été aussi le théâtre de quelques surprises dans les bastions politiques : à Juvisy, dans l'Essonne, cette ville a basculé à droite en la personne de Rémi Reda, 22 ans, tête de liste UMP, alors qu'elle était tenue par la gauche depuis 45 ans! Même chose à Clamart (Hauts-de-Seine), dont les électeurs, lassé par les frasques de leur maire PS, ont voté massivement pour Jean-Didier Berger, figure de la droite de la ville, avec 53,76% des suffrages. A Poissy (Yvelines), en revanche, la situation s'est inversée à Poissy : en 2008, la gauche prenait la mairie de ce bastion de droite, en 2014, Karl Olive, tête de liste UMP, fait de nouveau basculer la ville.

Le département des Hauts-de-Seine reste celui qui a voté le plus à droite, mais aussi en faveur des maires sortants qui ont eu des démêlés judiciaires, dont certains ont été réélu dès le premier tour : Patrick Balkany à Levallois-Perret (51,56%), André Santini à Issy-les-Moulineaux (67,03%), Joëlle Ceccaldi-Raynaud à Puteaux (55,92%), ... Les maires qui sont en place depuis un voir plusieurs mandats bénéficient de la confiance de leurs électeurs. Ainsi, Jean-François Copé a été réélu à Meaux, Nicolas-Dupont Aignan à Yerres (avec plus de 77% des voix), ...

Mais la grande gagnante de ces élections reste l'abstention, massive en région parisienne, entre 40 et 60% selon les villes et les départements. La vague bleue a peut-être eu lieu en Ile-de-France, mais un électeur sur deux en moyenne n'est pas parti voter dimanche.